Le locataire peut-il faire valoir ses droits auprès du syndic ?

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Lorsqu’on est locataire d’un logement situé dans une copropriété, on a souvent l’impression que seuls les propriétaires peuvent dialoguer avec le syndic. Pourtant, même sans être copropriétaire, un locataire dispose de certains droits qu’il peut faire valoir auprès du syndic. Voici ce qu’il faut savoir pour mieux comprendre les rôles de chacun et faire respecter ses droits.

Qui est le syndic de copropriété ?

Le syndic est le gestionnaire de l’immeuble : il est mandaté par les copropriétaires pour administrer les parties communes (ascenseur, escaliers, cour, toiture, etc.), veiller à l’entretien, exécuter les décisions prises en assemblée générale, et gérer les éventuels travaux.

Même si le locataire ne peut pas participer à ces assemblées (sauf s’il détient une procuration du propriétaire), il reste directement concerné par la qualité de gestion du syndic.

Une bonne gestion locative assurée par des professionnels expérimentés en lien étroit avec le syndic permet de garantir une coordination efficace et une valorisation durable du bien.

 

Les droits des locataires face au syndic

 

1. Demander des interventions sur les parties communes

 

Le locataire peut signaler au syndic toute dégradation ou dysfonctionnement dans les parties communes : panne d’ascenseur, fuite dans les escaliers, éclairage défectueux, problèmes d’hygiène, etc. Il est en droit d’exiger une intervention rapide, même s’il doit souvent en informer d’abord son bailleur.

👉 Astuce : pour être plus efficace, adressez une copie de votre signalement au propriétaire afin qu’il appuie votre demande.

 

2. Être informé des travaux prévus ou en cours

 

Certains travaux peuvent avoir un impact direct sur la vie du locataire (bruits, accès restreint, coupure d’eau…). Même si le syndic ne lui doit pas directement l'information, le locataire peut légitimement demander à être tenu au courant. Le propriétaire a également l’obligation de l’en informer dans certains cas (notamment en cas de travaux dans les parties privatives).

 

3. Accéder au règlement de copropriété

 

Le règlement de copropriété s’impose à tous les occupants de l’immeuble, locataires compris. Il définit les règles de vie collective (usage des parties communes, nuisances, animaux, etc.). Le locataire a le droit de le consulter et même d’en demander une copie à son bailleur, voire au syndic si nécessaire.

 

4. Contester des troubles anormaux de voisinage

En cas de nuisances (bruit, encombrement, incivilités), le locataire peut alerter le syndic, notamment si le trouble émane d’un autre occupant de la copropriété. Le syndic a un rôle de médiation et peut intervenir pour rappeler les règles en vigueur.

 

5. Droit à un logement décent et sécurisé

Si l’état des parties communes compromet la sécurité ou la salubrité du logement (par exemple, présence de moisissures liées à une fuite en toiture non réparée), le locataire peut exiger une mise en conformité. Le syndic est alors un interlocuteur clé dans le suivi de la résolution du problème.

 

Conclusion : un locataire a son mot à dire

Même s’il ne peut pas voter en assemblée, le locataire reste un acteur important de la vie de la copropriété. Il peut — et doit — faire entendre sa voix, en s’appuyant si besoin sur son bailleur. N’hésitez pas à formaliser vos demandes par écrit, à garder des traces, et à connaître vos droits pour mieux les défendre.